[RP] Retour d'un soldat parti à la guerre

Nombre de messages : 5 Localisation : Tarbes Date d'inscription : 27/03/2010

Un cavalier encapuchonné arriva au Fort de l'Ost du Béarn et se présenta aux gardes.

Bonjour à vous soldat, j'ai un message pour le Sénéchal de la part de mon Seigneur.

Le garde en faction commençait à tendre la main pour prendre le message.

Quel est le nom de votre Seigneur ?

Il se nomme Feignant, et est le Seigneur déchu de Navarrenx. Mais je ne dois délivrer le message qu'au Sénéchal lui-même, aussi veuillez aller le quérir.

Kirika regarda pour la enième fois le parchemin à propos de cette histoire d'armée. Elle ne savait si elle devait s'inquièter comme la Comtesse ou essayer de relativiser les choses...

Alors qu'elle était en plein triturage de méninges, un soldat frappa à sa porte.

Euh...Y'a un homme qui veut délivrer un message au Sénéchal et...

Vous vous êtes trompé de bureau alors... Dit Kirika sans lever les yeux de sa feuille.

Ben c'est que...Il est pas là le Sénéchal...

Ah oui c'est vrai...Le message est écrit ?

Oui Capitaine.

La brune abandonna enfin sa lecture et regarda son interlocuteur.

Dans ce cas ou est le problème ? vous prenez le parchemin et le mettez sur le bureau du Sénéchal qui le verra à son retour.

L'homme veut le délivrer en personne...

Bon très bien j'arrive...

La jeune femme se leva et sortit de la pièce, se dirigeant à grand pas vers l'entrée...Elle en profita pour détacher ses cheveux, préférant les laisser libre lorsqu'elle ne travaillait pas...

Mais une fois la porte d'entrée passée elle se figea...Elle aurait reconnu ce cheval entre mille...

Oups...

Impossible pour Kirika de reculer maintenant et bien que le visage du cavalier soit dissimulé elle savait parfaitement qui était sous cette cape.

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En voyant Kirika arriver, le cavalier sourit. Il descendit de cheval et s'approcha.

J'avais bon espoir de te trouver ici.

L'homme fit tomber son capuchon. Le visage de Feignant apparu, les traits fatigués par le long voyage.

Il s'arrêta pour la regarder, n'arrivant pas à savoir si elle était contente de le revoir. Leur dernier échange de message avait été plutôt houleux "pas la peine de revenir"..

Je suis de passage, je pense que je devrai quitter le Béarn d'ici quelques semaines.

Kirika resta stoïque quelques instants...
Lui tourner le dos et partir sans lui adresser la parole était peut etre un peu excessif...Le gifler aussi...Ne restait plus que le dialogue...

Fronçant les sourcils, ne sachant pas vraiment quoi dire, elle se contentait de regarder Feignant de ses yeux gris.
A part la fatigue marquant ses traits, il n'avait pas changé d'un pouce.
Que penserait-il par contre d'elle, amaigrie, malgré de nombreux efforts pour manger, les cheveux ternes et ses prunelles ayant perdu toute douceur, ne laissant place qu'a une froideur extrème.
Se rendrait-il compte que l'état de la jeune femme avait un rapport direct avec son départ ?

Mais la phrase qu'il prononça alors la désarçonna.

Je suis de passage, je pense que je devrai quitter le Béarn d'ici quelques semaines.

Pardon ? Comment ça tu pars d'ici quelques semaines ?

La brune serra les poings sous l'influence de la colère.

Ca fait quoi ? Six mois que tu n'as pas vu ta fille et tu me dis que tu reste que quelques semaines avant de repartir ? Depuis une semaine je revois enfin un sourire sur son visage parce qu'elle sait que tu rentres et tu comptes l'abandonner encore ?
Est-ce qu'au moins la première chose que tu as fais en arrivant à Tarbes à été de rentrer à la maison pour la voir ? Je parie que non ! Tu devais être trop pressé de revoir tes chers soldats...

Kirika croisa les bras, des tremblements incontrollables, dû à l'ennervement, parcourant son corps. Une lueur de rage alluma ses prunelles.

Tu es là pour quoi au juste ?

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Sourire amusé. Oui amusé, malgré la situation.

Désolé, je voulais seulement voir ta réaction. Je sais maintenant qu'il y a au moins une personne ici qui est content de mon retour.

C'est justement pour ça que je ne me suis pas arrêté à la maison, je n'y ai pas vu ton cheval, et donc je savais que tu n'y étais pas. Et comme j'ai su que tu étais toujours Capitaine de l'Ost, j'ai tenté ma chance ici.

Maintenant que je sais que Angie m'attend avec impatience, je vais pouvoir aller la voir le cœur léger.

Il marqua un silence, et son visage devient sombre et triste. Il regardait le sol.

J'ai beau avoir mené de nombreuses batailles, affronté les horreurs de la guerre et de la mort, ..... j'ai peur du regard d'une fillette qui pourrait haïr son père.

Relevant la tête, il regarda Kirika.

Car ne crois pas que je n'ai pas de remords, mais je suis comme ça, je ne devais pas être prêt pour avoir une famille...

Il se dirigea vers sa monture, et repris doucement les reines. Il tourna la tête vers Kirika une nouvelle fois.

Je ne vous mérite pas.

Kirika faillit s'étouffer en entendant les explications de Feignant. Un instant elle eut envie de le faire souffrir à l'aide d'une réplique cinglante...Lui faire autant de mal que la douleur que lui même lui avait infligé...

Puis elle rencontra son regard triste et toute son envie de vengeance disparu...
Elle ne savait pas quoi répondre à tout ça et le laissa finir sa réplique d'une traite...

Alors qu'il allait remonter en selle, la brune se décida enfin, optant pour un sujet différent.

Pourquoi avoir demandé à voir le Sénéchal en personne si le but était de me voir moi ?

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Tout en remontant sur son cheval, il lui répondit.

Car le Sénéchal aurait pu m'indiquer où tu te trouvais.

Au fait, qui remplace Mitaine ?

Kirika se mit à rire, un rire faux, un rire sans joie, un rire terne...

Et dire qu'elle avait faillit se faire avoir, que pendant un instant elle avait cru que ce qui l'interessait c'était Angélique. Mais non, rien de tout ça...
Tout ce qui comptait pour lui c'était ses precieux soldats et sa toute aussi précieuse Mitaine...
Il voulait juste savoir qui la remplaçait, c'est pour ça qu'il avait demander à voir le Sénéchal...
Et Kirika naïve quelle était avait faillit tomber dans le panneau...

Je comprends mieux pourquoi tu es venu...Rien à voir avec notre fille, tu voulais juste savoir qui remplaçait Mitaine...

Sans lui donner de réponse, la brune fit volte-face et se dirigea vers la porte d'entrée.

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Feignant prit un air dépité en entendant cette remarque.

Je n'ai même pas envie de répondre à ça... tu crois ce que tu veux.

Tirant les reines de son cheval, il lui dit un dernier mot.

Moi j'ai été content de te revoir. Sur ce, à ce soir peut être, je vais voir si la nouvelle Sénéchale Angélique est à la maison.

Puis il fit faire demi-tour à son cheval et reparti en direction de Tarbes.